Axe intestin-cerveau : un ascenseur vers la sagesse ?

Axe intestin-cerveau : un ascenseur vers la sagesse ?

Le secret de la sagesse se cacherait-il dans votre ventre ?

Par Nicolas Wirth (pas publié dans son intégralité) et Gesa Kaehlbrandt

Chère lectrice, cher lecteur,

Vous imaginez peut-être que la sagesse vient avec l’âge, l’expérience ou la méditation.

Mais si je vous disais que votre microbiote intestinal joue un rôle clé dans votre capacité à être sage et à bien vivre la solitude  ?

C’est la surprenante découverte qu’a faite récemment une équipe de chercheurs.

Leurs travaux révèlent des liens étonnants entre la composition de notre microbiote intestinal et notre niveau de sagesse.

De grands maîtres comme Socrate, Confucius ou le Dalaï-lama auraient-ils bénéficié d’un avantage caché, niché au plus profond de leur ventre ?

Axe intestin-cerveau : un ascenseur vers la sagesse ?

Mais alors, comment notre ventre peut-il influencer nos pensées, nos émotions et même notre sagesse ?

L’explication tient dans ce dialogue permanent établi entre notre cerveau et notre microbiote, via ce que l’on appelle l’axe intestin-cerveau.

Par exemple, la sérotonine, surnommée hormone du bonheur, régule essentiellement les fonctions cérébrales alors qu’elle est produite à plus de 90% par nos bactéries intestinales.

Plusieurs travaux ont également mis en évidence les liens étroits entre microbiote et maladies « psy » comme la dépression, la schizophrénie ou les troubles bipolaires.

Début 2021, la revue Frontiers in Psychiatry a publié les résultats d’une toute nouvelle étude qui en dit long sur les liens entre microbiote et cerveau[1].

    Les personnes les plus sages auraient un microbiote différent de celles qui ressentent le plus la solitude.

    Car oui, d’après des travaux scientifiques très sérieux, les personnes que l’on considère comme sages sont moins enclines à souffrir de la solitude.

    Charles Baudelaire l’affirmait déjà il y a plus d’un siècle : « La sagesse consiste à savoir peupler sa solitude et à s’isoler parmi la foule ».

    Voici comment s’est déroulée l’étude en question :

    On a donné à 187 participants âgés de 28 à 97 ans des questionnaires pour évaluer leur sentiment de solitude, leur niveau de sagesse, leur aptitude pour la compassion, ou leur engagement au niveau social.

    Les chercheurs ont ensuite mis en relation les résultats de ces tests avec la composition de leur microbiote (par des techniques de pointe basées sur la métagénomique, j’y reviens plus loin), pour avoir une représentation de :

    • La diversité du microbiote des participants (ou diversité alpha)
    • La nature des différentes communautés de bactéries (c’est-à-dire lesquelles sont bénéfiques ou non, c’est la diversité bêta)

    Conclusion : les personnes qui ressentent peu la solitude et ont un « haut niveau de sagesse » disposaient d’une plus grande diversité de leur microbiote.

    C’était aussi le cas des personnes douées pour la compassion et qui disposaient d’interactions sociales plus riches que les autres.

      La solitude peut aussi changer votre microbiote !

      Ces résultats sont déjà exceptionnels en soi mais le Professeur Jeste, l’un des auteurs de l’étude, va plus loin en disant que « la solitude peut entraîner des changements dans le microbiote intestinal ou réciproquement, des altérations du milieu intestinal peuvent prédisposer un individu à devenir solitaire… ».

      Cette relation de cause à effet irait donc dans les deux sens !

      Je trouve cette expérience passionnante car elle met en avant trois pôles essentiels pour notre santé que nous devrions cultiver et enrichir :

      • Notre équilibre émotionnel
      • Nos interactions sociales
      • La diversité de notre microbiote

      À eux seuls, ces trois pôles pourraient presque suffire à nous protéger des maladies de civilisation, de l’inflammation, des infections virales ou bactériennes, des allergies, de la dépression qui sont toutes en relation avec notre équilibre intestinal.

      Mais alors, comment savoir si notre microbiote est dans une bonne dynamique ?

      Heureusement, des tests de pointe permettent aujourd’hui de dresser une véritable cartographie de notre microbiote.

      On ne lit plus dans le marc de café mais dans les matières fécales !

      Pour explorer le microbiote, beaucoup de médecins ou de thérapeutes s’en tiennent encore aux tests d’ancienne génération comme la coproculture.

      Bien sûr ces analyses sont encore utiles en cas d’infection intestinale (bactérienne ou fongique) ou de pathologies précises (maladie digestive, immunodéficience, etc.).

      Mais elles sont incapables d’évaluer la diversité de notre microbiote, ni de connaître les différentes familles de bactéries qui le composent.

      Or, les recherches tendent à montrer que ce sont les deux notions les plus importantes pour notre santé !

      Les analyses du microbiote sont une véritable bénédiction pour notre santé car cela permet de voir à quoi notre microbiote nous prédispose en termes de maladies. Elles peuvent aussi déceler différentes problématiques comme :

      • Une dysbiose (déséquilibre du microbiote)
      • Une inflammation
      • Et surtout : un manque de diversité bactérienne qui prédispose à de nombreuses maladies

      Voici un exemple de résultats que l’on peut obtenir. Ce schéma rend compte de la répartition de bactéries (ce sont les noms des différentes familles de bactéries) dans un microbiote sain :

      Ces analyses (coût environ 199 Euro) sont fondamentales pour évaluer l’état de votre microbiote, véritable pilier de votre santé globale, physique et mentale.

      Pour le dire différemment : Faire analyser son microbiote, c’est un peu comme faire un check-up de son écosystème intérieur – essentiel pour savoir où vous en êtes, et comment optimiser votre santé globale !

      Ce qui compte aussi, c’est ce que VOUS allez changer dans votre vie pour améliorer votre microbiote.

      Compte tenu de ce que nous apprend cette nouvelle étude, je vous invite à aller plus loin : stimuler et optimiser vos polarités cerveau-intestin afin que l’un et l’autre s’enrichissent mutuellement.

      Si notre microbiote peut influencer notre sagesse, cela signifie que nous avons un rôle actif à jouer.

      Mais concrètement, quelles sont les qualités qui définissent une personne sage ? Voici ce que la recherche nous enseigne…

      10 qualités à cultiver pour devenir un grand sage

      Je ne vais pas vous donner des leçons de sagesse, mais de jardinier. Car après tout, il s’agit de cultiver, d’un côté, notre microbiote, de l’autre, les qualités qui prédisposent à la sagesse…

      Mais qu’est-ce que la sagesse au juste ?

      Pour Fréderic Lenoir, philosophe, sociologue, chercheur et auteur de La sagesse expliquée à ceux qui la cherchent[2], la sagesse est : « un art de respirer, de manger, de penser, de sentir, de ressentir, de regarder, d’écouter, de savourer, de toucher, d’aimer (…). »

      Autrement dit, elle découle de notre qualité de présence.

      L’une des techniques les plus recommandées (et la plus étudiée) pour l’améliorer est la méditation de pleine conscience, ou mindfulness.

      Pratiquée régulièrement, seule ou en groupe, elle peut vraiment changer notre rapport au temps et à la vie elle-même.

      Mais la sagesse peut englober bien d’autres qualités.

      Dans les années 1980, des spécialistes de l’Institut Max Planck à Berlin ont listé un ensemble d’aptitudes qui pouvait définir la sagesse[3] :

      • L’humilité
      • La connaissance intellectuelle
      • Du discernement
      • Une très bonne aptitude à résoudre les problèmes
      • Une capacité à tirer des leçons de ses expériences
      • La connaissance factuelle du monde qui nous entoure
      • La capacité à se ressaisir à la suite d’un échec (résilience émotionnelle)
      • Une qualité d’ouverture et de maturité qui permet d’accepter sereinement d’être perçu tel qu’on est par les autres
      • Une compréhension profonde de la nature humaine et une empathie pour ceux qui sont différents ou pour les autres cultures.

      Cette définition jette quelques jalons sur le chemin de notre évolution personnelle. Elle nous invite à sortir de notre zone de confort, à faire preuve d’ouverture, d’humilité, de gratitude, à nous cultiver davantage, à apprendre de nos erreurs…

      Voilà pour le sens cerveau-intestin. À présent, il ne reste plus qu’à cultiver notre microbiote !

      Conseils pour diversifier et enrichir votre microbiote

      Avant de vouloir modifier votre microbiote, il peut être utile d’évaluer son état actuel par une analyse de selles, comme nous l’avons vu plus haut, afin d’évaluer les diversités.

      Mais dans tous les cas, vous aurez tout à gagner à optimiser la diversité de votre microbiote en suivant ces quelques conseils :

      • Pensez « diversification » alimentaire car plus vous mangez varié, plus vous nourrissez des familles différentes de bactéries.
      • Évitez les restrictions alimentaires non nécessaires : par exemple, si le gluten moderne est à éviter, la privation de tout gluten sans bonne raison peut engendrer une diminution des bonnes bactéries du microbiote et une augmentation des entérobactéries (dont certaines peuvent favoriser les infections)[4].
      • Mastiquez longuement vos repas pour améliorer la digestibilité des fibres utiles aux bactéries intestinales.
      • Privilégiez une alimentation riche en polyphénols : ils s’opposent aux bactéries pathogènes et protègent les bonnes
      • Penchez pour une alimentation de type méditerranéen reconnue pour augmenter la présence de bonnes bactéries comme les bifidobactéries, les lactobacilles, Eubacterium et Prevotella[5].
      • Mangez beaucoup d’aliments riches en prébiotiques : ail, artichaut, asperge, chicorée, oignon, panais, poireau, petit épeautre entier, orge, seigle, topinambour.
      • Mangez très souvent des légumes lactofermentés (faits maison si possible) riches en pré et probiotiques
      • Fuyez les additifs, colorants ou exhausteurs de goût (plats préparés…) ou produits phytosanitaires (alimentation non bio) qui perturbent le microbiote mais aussi le tabac, l’alcool, les IPP[6].
      • Faites du sport, il stimule la diversité bactérienne. Gare à l’excès cependant qui peut nuire au microbiote.

      Cette étude est une preuve de plus qu’on ne peut pas morceler le corps ou le détacher de l’esprit et que la pleine santé doit être holistique.

      Et pour finir : Quel est l’impact du jeûne sur la diversité de mon microbiote ?

      Pour moi, il est particulièrement intéressant d’observer l’évolution de la composition de mon microbiote intestinal avant et après une période de jeûne. Mon objectif initial est de vérifier si, par le biais de mon alimentation, j’ai pu favoriser un microbiote diversifié et équilibré – condition essentielle au bon fonctionnement du cerveau, notamment via l’axe intestin-cerveau.

      J’ai récemment envoyé un premier échantillon de selles à un laboratoire pour analyse, avant d’entamer ma prochaine cure de jeûne. Dans une semaine, je jeûnerai en Allemagne, et à l’issue de cette semaine, je ferai parvenir un second échantillon à un laboratoire français. Chaque analyse coûte 199 euros, mais elle me permettra d’obtenir des données concrètes sur l’état de mon microbiote et sur l’impact réel d’un jeûne de sept jours.

      Cette démarche me permettra de répondre à deux questions fondamentales :

      1. Mon mode de vie et mes choix alimentaires permettent-ils de maintenir un microbiote optimal ?
      2. Quels sont les effets mesurables d’une cure de jeûne sur la diversité bactérienne intestinale ?

      Car, comme le montrent de nombreuses études récentes (Cryan et al., 2019 ; Mayer et al., 2022), il existe une corrélation étroite entre la santé du microbiote intestinal et les fonctions cognitives, l’humeur, voire le comportement. Ce que nous pensons et ressentons est, dans une large mesure, influencé par ce que nous mangeons.

      La relation intestin-cerveau pourrait nous évoquer la symbolique du lotus pour le bouddhisme tibétain : la fleur représente la pureté du cœur et de l’esprit mais elle prend racine dans la vase, là où elle puise ses ressources…

      • Si vous souhaitez en savoir plus ou
      • vivre vous-même cette expérience transformatrice ou
      • si vous souhaitez VOUS engager pour votre santé globale pour bien vieillir et devenir sage

      Je vous invite chaleureusement à participer à l’un de mes stages de jeûne et randonnée. Vous y découvrirez

      • non seulement les effets physiques du jeûne, mais aussi
      • ses bénéfices neurologiques et émotionnels ainsi que
      • la transformation de votre microbiote intestinal pendant cette cure
      • la valeur inestimable de jeûner en groupe
      • des informations précieuses pour un après jeûne et « comment me détoxifier au quotidien » d’une manière simple et efficace

       

      Au plaisir de vous donner de plus amples informations,
      chaleureusement,

      Nicolas Wirth et Gesa Kaehlbrandt

      1] Tanya T. Nguyen et al. Association of loneliness and wisdom with gut microbial diversity and composition: an exploratory study. Frontier of psychiatry, 25 mars 2021.

      [2] Éditions Le Seuil, 2018

      [3] Weisheit im Kontext von Person, Situation und Handlung, Doris Sowarka, Berlin, Max-Planck-Institut für Bildungsforschung, 1989.

      [4] Lea B. S. Hansen, Henrik M. Roager. A low-gluten diet induces changes in the intestinal microbiome of healthy Danish adults. Nature Communicationsvolume 9, Article number: 4630 (2018).

      [5] Singh, R. K.et al. Influence of diet on the gut microbiome and implications for human health. J. Transl. Med.15, (2017).

      [6] Inhibiteur de la pompe à protons prescrits en cas de troubles gastriques.

      Le sucre

      Le sucre

      Faut-il vraiment dire adieu au sucre ?

      Comprendre le sucre : ce qu’on ignore souvent

       

      Introduction

      Difficile d’échapper au sucre aujourd’hui. Il est partout : dans les produits sucrés, bien sûr, mais aussi dans une multitude d’aliments transformés. Si sa consommation a explosé au cours des dernières décennies, c’est aussi le cas des maladies qui y sont liées. Faut-il pour autant le supprimer complètement de notre alimentation ? Ou pouvons-nous apprendre à mieux le connaître pour mieux le gérer ?

       

      Derrière le mot « sucre », se cache une réalité bien plus large qu’on ne le pense. Il existe plusieurs types de sucres, chacun ayant des effets différents sur notre organisme.

      Les sucres naturels

      Ce sont ceux que l’on retrouve naturellement dans les aliments non transformés : les fruits, les légumes, le lait, ou encore les céréales complètes. Ils apportent des nutriments essentiels, des fibres, et sont assimilés plus lentement par le corps.

      Exemples :

      • Le fructose, présent dans les fruits ;
      • Le lactose, dans les produits laitiers ;
      • Le maltose, dans les grains et certains légumes ;
      • Le miel, dont la composition naturelle est riche mais reste sucrée.

      La présence de ces sucres dans un aliment n’est pas problématique en soi, car ils s’intègrent dans un tout nutritionnel cohérent.

        Les sucres ajoutés

        Ce sont les sucres incorporés lors de la fabrication des aliments, dans le but d’améliorer le goût ou la texture. On les retrouve dans presque tous les produits transformés : céréales, plats préparés, biscuits, sauces…Le plus connu est le saccharose, mais on trouve aussi du sirop de glucose-fructose, très utilisé dans les boissons et les confiseries. Les sucres sont généralement consommés en trop grande quantité, souvent sans même s’en rendre compte.

        Les sucres cachés

        Certains aliments contiennent du sucre sans que cela ne soit évident. Des produits comme les sauces industrielles, les soupes en brique, les produits “allégés” ou les yaourts aromatisés peuvent contenir plusieurs grammes de sucre ajouté par portion. C’est pourquoi il est essentiel d’apprendre à lire les étiquettes et à repérer les termes utilisés pour masquer la présence de sucre (dextrose, maltodextrine, sirop…).

        Un impact profond sur le métabolisme

        Lorsque le sucre est consommé en trop grande quantité, il perturbe l’équilibre du métabolisme.

        Hyperglycémie chronique

        Le taux de sucre dans le sang reste élevé, ce qui fatigue le pancréas et dérègle la gestion de l’énergie.

        Résistance à l’insuline

        Les cellules deviennent moins sensibles à l’action de cette hormone, ce qui pousse l’organisme à en produire toujours plus.

        Fatigue et hypoglycémie réactionnelles

        Après un pic de sucre, la chute est souvent brutale, provoquant des coups de fatigue, des fringales ou des troubles de la concentration.

        Déséquilibres digestifs

        Le sucre en excès peut nourrir certaines bactéries pathogènes dans le microbiote intestinal et favoriser des troubles comme les ballonnements, l’inconfort digestif ou les candidoses.

        Glucides simples et complexes :
        pourquoi c’est important

        Glucides simples

        Ce sont des molécules simples, rapidement digérées.

        Résultat : un pic de glycémie, puis une chute brutale. C’est ce yo-yo qui peut entraîner des fringales, une prise de poids, voire une fatigue chronique. 

        À long terme, ils sont associés à un risque accru de diabète de type 2 et de déséquilibres métaboliques.

        Glucides complexes

        À l’inverse, les glucides complexes libèrent leur énergie plus lentement. Ils sont plus intéressants sur le plan nutritionnel, notamment pour la stabilité de la glycémie.

        On les trouve dans les céréales complètes, les légumineuses, les légumes. 

        Ils permettent de maintenir un bon niveau d’énergie tout au long de la journée et contribuent à une meilleure gestion de la faim.

        Le sucre et les grandes maladies de notre époque

         

        Obésité et diabète de type 2 : un lien direct

        Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une consommation élevée de sucres ajoutés est l’un des facteurs majeurs de la progression de l’obésité et du diabète de type 2 dans le monde.

         Le sucre, lorsqu’il est consommé en excès et régulièrement, entraîne une production d’insuline plus fréquente et plus intense. À terme, cela sature les cellules, crée une résistance à l’insuline, et ouvre la voie au diabète. 

        En France :

        • 6 millions de personnes vivent aujourd’hui avec le diabète.
        • Près de 50 % de la population adulte est en situation de surpoids ou d’obésité.
        • Et ce sont souvent les enfants et adolescents qui sont les plus exposés, car les produits sucrés font partie intégrante de leur alimentation dès le plus jeune âge (pâtisseries, sodas, goûters industriels…).

        Maladies cardiovasculaires : un ennemi silencieux

         Le sucre n’impacte pas seulement la glycémie. Il joue aussi un rôle dans le déséquilibre lipidique : il augmente la production de triglycérides et peut faire baisser le “bon cholestérol” (HDL).
        Résultat : le risque de maladies cardiovasculaires s’élève.

         Des études ont montré qu’une alimentation riche en sucres ajoutés augmente significativement le risque de :

        • Hypertension artérielle
        • Accidents cardiovasculaires
        • Syndrome métabolique, qui regroupe plusieurs désordres (obésité abdominale, troubles du cholestérol, glycémie élevée…)

         

        Inflammation : une source silencieuse de douleurs chroniques

        Le sucre ne fait pas “mal” directement, mais il peut alimenter l’inflammation chronique dans le corps.

         

        Cette inflammation de bas grade est impliquée dans un grand nombre de pathologies :

        • Arthrose : le sucre peut favoriser la dégradation des cartilages via l’inflammation systémique.
        • Maladies auto-immunes : il aggrave le terrain inflammatoire sur lequel se développent certaines pathologies.
        • Problèmes de peau : acné, eczéma ou psoriasis peuvent être aggravés par une alimentation trop riche en sucres rapides.
        • Sur le long terme, ce terrain inflammatoire perturbe le bon fonctionnement des organes, accélère le vieillissement cellulaire et affaiblit le système immunitaire.

        Inflammation : une source silencieuse de douleurs chroniques

        Le sucre ne fait pas “mal” directement, mais il peut alimenter l’inflammation chronique dans le corps.

        Cette inflammation de bas grade est impliquée dans un grand nombre de pathologies :

        • Arthrose : le sucre peut favoriser la dégradation des cartilages via l’inflammation systémique.
        • Maladies auto-immunes : il aggrave le terrain inflammatoire sur lequel se développent certaines pathologies.
        • Problèmes de peau : acné, eczéma ou psoriasis peuvent être aggravés par une alimentation trop riche en sucres rapides.
        • Sur le long terme, ce terrain inflammatoire perturbe le bon fonctionnement des organes, accélère le vieillissement cellulaire et affaiblit le système immunitaire.

        Pourquoi sommes-nous accros naturellement au sucre ?

        Si tu as déjà eu du mal à dire non à un carré de chocolat après le repas, ou à t’arrêter à une seule cuillère de glace… tu n’es pas seul. Notre attirance pour le sucre n’est pas un défaut de volonté. C’est un mécanisme naturel, profondément ancré dans notre corps, notre cerveau et nos habitudes sociales.

        Une attirance héritée de l’évolution

         Notre préférence pour le goût sucré ne date pas d’hier. Elle remonte à l’époque où l’homme préhistorique devait trouver rapidement de l’énergie pour survivre. Le sucre, sous forme de fruits ou de miel, était :

        • Facile à consommer,
        • Riche en calories,
        • Rare et précieux.

         

        Ce goût pour le sucré est donc inscrit dans notre patrimoine génétique. Il nous a permis, à une époque, de choisir les aliments les plus énergétiques dans un environnement hostile. Aujourd’hui, ce réflexe est toujours là… sauf que l’environnement a changé. L’offre de sucre est illimitée, omniprésente, et surtout beaucoup plus concentrée qu’avant.

        Les mécanismes biologiques de la dépendance

        Le système de récompense du cerveau

         Lorsque nous consommons du sucre, cela déclenche une libération de dopamine, une molécule liée au plaisir et à la récompense. C’est la même voie neurologique que celle activée par certaines drogues, même si l’intensité est différente.

        Ce circuit de récompense est puissant. Il nous pousse à répéter l’acte qui procure du plaisir, souvent sans réfléchir. Résultat : plus on mange sucré, plus le cerveau réclame de sucre.

        L’effet insuline / glycémie

        Après une prise de sucre rapide (barre chocolatée, soda, sucrerie…), la glycémie s’élève brutalement. Le corps réagit en produisant de l’insuline, qui fait chuter le taux de sucre dans le sang.

         Mais cette chute, souvent trop rapide, déclenche une sensation de fatigue ou de faim soudaine… qui nous pousse à consommer encore du sucre. Et le cycle recommence.

         Ce phénomène est à l’origine du fameux « coup de barre » après une collation sucrée : le corps entre dans une spirale de dépendance physiologique.

        Quand le sucre devient un refuge émotionnel

        Le sucre comme réponse au stress :

        Au-delà des réactions biologiques, le sucre peut aussi devenir un mécanisme de compensation émotionnelle. Lors de stress, d’ennui, d’anxiété ou de frustration, le cerveau cherche une source de réconfort rapide. Le sucre, en stimulant la dopamine, procure une sensation apaisante, même si elle est temporaire.Ce réflexe devient alors automatique : on mange sucré pour se sentir mieux, sans même avoir faim. Et ce comportement peut s’installer comme une véritable habitude conditionnée.

        Le rôle de la culture et du marketing :

        La consommation de sucre n’est pas seulement biologique ou émotionnelle, elle est aussi culturelle. Depuis l’enfance, nous sommes exposés à :

        • Des publicités très attractives pour les produits sucrés,
        • Des codes sociaux où le sucre est associé à la fête, à la récompense, au plaisir,
        • Des habitudes alimentaires ancrées (dessert sucré après chaque repas, bonbons pour les enfants, goûter sucré à l’école…)

         Cette normalisation rend la modération difficile, car elle va souvent à contre-courant des messages sociaux ou familiaux. Et l’industrie agroalimentaire joue un rôle actif dans cette banalisation, notamment à travers des stratégies marketing très ciblées chez les plus jeunes.

        Alors, faut-il arrêter complètement le sucre ?

        C’est une question que beaucoup se posent dès qu’ils prennent conscience des effets du sucre sur la santé. Et la tentation est grande de vouloir le supprimer radicalement, du jour au lendemain. Mais est-ce vraiment la meilleure solution ?

        Les dangers d’une suppression totale

         

        Arrêter complètement le sucre peut sembler être une décision saine… en théorie. En pratique, cela peut mener à :

        • Une frustration alimentaire constante,
        • Un rapport rigide ou anxieux à la nourriture,
        • Des épisodes de craquages incontrôlés ou de compulsions,
        • Une exclusion inutile de certains aliments riches en nutriments (comme les fruits, les produits laitiers, ou le miel brut).

        De plus, une privation excessive peut parfois conduire à des déséquilibres nutritionnels, voire à une relation malsaine avec l’alimentation, basée sur la peur plutôt que sur la conscience.

        Le sucre n’est pas un ennemi absolu

         

        Tous les sucres ne se valent pas. Il est important de distinguer :

        • Les sucres raffinés et ajoutés (présents dans les produits transformés, les sodas, les biscuits industriels…),
        • Et les sucres naturellement présents dans les fruits, les légumes, les produits laitiers entiers ou les céréales complètes.

        Ces derniers s’intègrent dans une alimentation équilibrée, car ils viennent accompagnés de fibres, de vitamines, de minéraux et ont un impact beaucoup plus modéré sur la glycémie.

        L’équilibre avant tout

         

        Il ne s’agit donc pas d’éliminer le sucre à 100 %, mais de faire des choix plus conscients :

        • Réduire la consommation de produits sucrés ultra-transformés,
        • Favoriser les aliments bruts et complets,
        • Réapprendre à savourer de petites quantités de sucré, sans excès ni culpabilité.

        Autrement dit, mieux vaut apprendre à vivre avec le sucre… que le fuir. C’est ce qui permet d’ancrer une relation saine et durable avec l’alimentation.

        1er Congrès International du Jeûne

        1er Congrès International du Jeûne

        La France, premier organisateur d’un congrès international sur le jeûne

        Samedi 9 mars 2024 à Aix-en-Provence

        Cocorico ! Alors que le jeûne est une pratique répandue et même remboursée sous certaines conditions en Allemagne totalisant plus de 30% de jeûneurs, c’est la France qui innove pour faire bouger les lignes en organisant le premier congrès international dédié au jeûne, le samedi 9 mars à Aix-en-Provence. La rencontre se fera également en ligne ! Sont invités : professionnels de santé, naturopathes, accompagnateurs de jeûne, sans oublier le grand public.

        Voici un apercu des conférences et de la qualité des intervenants : 

        Ayant à cœur de faire reconnaître cette pratique ancestrale et ses bienfaits, la Maison du Jeûne, la Fédération Francophone Jeûne et Randonnée et l’Académie Médicale du Jeûne n’ont eu cesse d’innover et de varier les prises de parole pour mobiliser l’opinion et les pouvoirs publics :

        • 2021 et 2022, deux sommets online ont proposé conjointement pas moins de 40 conférences et ont réuni plus de 40 000 personnes,
        • 2023, 100 médecins et accompagnateurs de jeûne ont parcouru 100 kilomètres en jeûnant, du Mont-Saint-Michel à Saint-Malo.

        Avec 500 personnes attendues sur place et quelques milliers en ligne, ce congrès marquera de son empreinte un avant et un après pour faire reconnaître les bienfaits du jeûne avec un programme réunissant médecins et scientifiques de renommée internationale.

        Je serai ravie du vous retrouver au 1er congrès du jeûne organisé en France le samedi 9 mars à Aix-en-Provence

        8 habitudes pour gagner 24 ans de vie

        8 habitudes pour gagner 24 ans de vie

        par l’auteur Eric Viard ( agronome ISTOM de formation, il est gérant fondateur de Biovie)

        Aurélie et moi avons le privilège de pouvoir côtoyer régulièrement Irène Grosjean, une personne de 93 ans avec qui nous voyageons même à l’étranger, nous sommes aux premières loges pour affirmer qu’il existe vraiment un mode d’emploi pour vieillir en excellente santé. Nous avons souhaité reprendre ici les résultats d’une étude scientifique récente listant les 8 habitudes de vie à adopter pour ajouter des années à sa vie.

        Une récente étude américaine réalisées auprès de plus de 719 147 américaines et américains suggèrent que huit bonnes habitudes de vie simples peuvent avoir un impact positif significatif sur l’espérance de vie et la bonne santé. Les chercheurs qui ont réalisé cette étude scientifique ont ainsi découvert que les personnes qui décident d’adopter huit habitudes de vie saines, en laissant de côté de mauvaises habitudes pourraient vivre beaucoup plus longtemps.

        Certaines de ces habitudes sont très basiques : une bonne hygiène de sommeil et le fait de ne pas fumer de tabac.

        Les chercheurs américains qui ont travaillé sur cette nouvelle étude ont utilisé les données des dossiers médicaux et des questionnaires de 719 147 inscrits au Veterans Affairs Million Veteran Program MVP, un programme de recherche en santé centré sur plus d’un million d’anciens combattants américains.

        Xuan-Mai T. Nguyen, spécialiste des sciences de la santé au ministère des Anciens Combattants et étudiant en quatrième année de médecine au Carle Illinois College of Medicine dans l’Illinois, a présenté l’étude au congrès annuel de l’American Society for Nutrition. à Boston, Massachusetts.

        Les huit habitudes simples qui augmentent les années de vie sont :

        • être physiquement actif
        • ne pas fumer
        • bien gérer son stress
        • maintenir une alimentation équilibrée et saine
        • ne pas boire régulièrement de l’alcool de manière excessive
        • maintenir un sommeil de qualité
        • entretenir des relations sociales positives
        • éviter la consommation d’opioïdes

        Comment obtenir une augmentation significative de durée de vie ?

        Les données utilisées pour cette étude ont été collectées entre 2011 et 2019. Elles portaient sur des vétérans américains âgés de 40 à 99 ans. Plus de 30 000 participants sont décédés au cours du suivi.

        « Nous avons examiné la mortalité toutes causes confondues dans cette étude en utilisant des modèles de régression à risque proportionnel de Cox et la longévité en utilisant une méthode à tables de survie multiples, en calculant séparément la longévité des anciens combattants masculins et féminins », a expliqué Nguyen.

        Les vétérans qui ont adopté les huit habitudes ont enregistré une réduction de 13 % des décès, toutes causes confondues, par rapport à ceux qui n’ont adopté aucune des huit habitudes.

        L’étude a révélé que les hommes qui ont adopté les huit habitudes à l’âge de 40 ans vivraient en moyenne 24 ans de plus que les hommes qui n’ont adopté aucune de ces habitudes. Les femmes qui ont adopté les huit habitudes avant l’âge de 40 ans vivraient en moyenne 23 ans de plus que celles qui n’en ont adopté aucune.

        Les chercheurs ont découvert que la faible activité physique, la consommation d’opioïdes et le tabagisme avaient le plus grand impact sur la durée de vie d’un individu. Au cours de la période d’étude, ces habitudes étaient associées à un risque de décès de 30 à 45 % plus élevé.

        Le stress, la consommation excessive d’alcool, une mauvaise alimentation et une mauvaise hygiène du sommeil étaient associés à une augmentation d’environ 20 à 30 % du risque de décès au cours de la période d’étude. En comparaison, une carence de relations sociales positives était associé à un risque de décès accru de 5 %.

        La santé mentale joue aussi un rôle dans l’espérance de vie

        « Nous n’avions jamais quantifié auparavant l’association entre le fait de vivre avec l’anxiété ou la dépression et la mortalité. Grâce à cette étude, nous avons appris qu’elle était associée à 8 % des décès prématurés. Cette étude et nos résultats nous ont amenés à repenser la manière dont nous pouvons orienter les recherches futures pour intégrer les facteurs psychosociaux de manière plus significative », a déclaré Nguyen.

        Prévention des maladies chroniques et augmentation de l’espérance de vie

        Selon les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis, les maladies chroniques, telles que les maladies cardiaques et le diabète, sont les principales causes de décès et d’invalidité aux États-Unis.

        « Les maladies chroniques non transmissibles sont associées à plus de 80 % de tous les dollars consacrés aux soins de santé… », a déclaré Nguyen

        « Vivre avec une maladie chronique coûte cher et constitue un fardeau pour les individus et pour la société. Des études ont montré qu’environ 90 % des cas de diabète, 80 % des maladies coronariennes, maladies cardiovasculaires et 70 % des décès cardiovasculaires peuvent être attribués à des habitudes de vie malsaines », a-t-elle déclaré.

        Intérêt de la médecine intégrative

        «Cela offre une possibilité potentielle de modifier l’évolution des coûts de soins de santé sans cesse croissants résultant des médicaments sur ordonnance et des interventions chirurgicales», a déclaré le Dr Nguyen à propos de la médecine intégrative. « Nous avons choisi d’explorer les facteurs liés au mode de vie des anciens combattants participant au Million Veteran Program (MVP) car il s’agit d’une occasion unique de mieux comprendre et de mieux soigner une population spécifique de personnes qui se sont consacrées au service. »

        Le Dr Yanping Li, chercheur scientifique au Département de nutrition de l’Université Harvard T.H. Chan School of Public Health et co-auteur de l’étude, a précédemment été co-auteur d’une étude de 2018 qui a révélé le maintien de cinq habitudes saines à l’âge adulte :

        • manger sainement
        • faire de l’exercice régulièrement
        • maintenir un poids santé
        • ne pas boire trop d’alcool
        • ne pas fumer 

        peut prolonger la vie de plus d’une décennie.

        Les chercheurs ont maintenant pu ajouter trois nouvelles habitudes saines à cette étude car les informations recueillies par le MVP sont très complètes. « Sur la base de la disponibilité des données, nous avons étendu les cinq facteurs de style de vie précédents en huit », a déclaré le Dr Li.

        Il n’est jamais trop tard pour adopter de bonne habitudes

        « Nous avons été vraiment surpris de voir tout ce qui pouvait être gagné en adoptant un… deux… trois… ou les huit facteurs de style de vie ! » » dit Nguyên.

        Le Dr William Schaffner, professeur de médecine préventive et de maladies infectieuses au centre médical de l’université Vanderbilt à Nashville, Tennessee, a particulièrement pris note de cet élément de l’étude.

        « C’était impressionnant dans le sens où, même si vous commencez et que vous ne pratiquez pas toutes les habitudes… cela reste bénéfique« , a-t-il déclaré.

        Bien que la recherche suggère que l’adoption d’habitudes saines à un âge avancé entraîne probablement des gains d’espérance de vie moindre, elle reste probablement fructueuse.

        « Les résultats de nos recherches suggèrent qu’adopter un mode de vie sain est important à la fois pour la santé publique et le bien-être personnel », a déclaré Nguyen. « Le plus tôt sera le mieux, mais même si vous apportez des changements dans la quarantaine ou la soixantaine, cela reste bénéfique, comme le montrent les résultats de notre étude ! »

        Comment gagner des années d’espérance de vie ?

        Les médecins conseillent depuis longtemps à leurs patients de bien manger et de faire régulièrement de l’exercice. Des études comme celle-ci leur permettent de quantifier les bénéfices d’adopter de saines habitudes.

        « Le but est de permettre au grand public et au médecin clinicien de comprendre à quel point la différence [est] s’ils font ceci ou cela, donc c’est en quelque sorte [de les aider] à expliquer au patient pourquoi il est si important d’adopter un mode de vie plus sain », a déclaré le Dr Li.

        Les résultats de l’étude constituent un argument convaincant, selon le Dr Schaffner.

        « Si vous regroupez toutes les bonne habitudes ensemble et que vous les démarrez raisonnablement tôt dans votre vie, cela semble prédire que vous obtiendrez une augmentation substantielle de votre espérance de vie« , a-t-il déclaré. « Nous ne parlons pas de jours, de semaines, de mois mais d’années. »

        Source, traduit, amélioré et adapté de : 
        www.medicalnewstoday.com/articles/8-healthy-longevity-habits-add-24-years-to-lifespan


        A propos de l’auteur

        Eric Viard est agronome ISTOM de formation, il est gérant fondateur de Biovie

        Jeûner m’a sauvé la vie

        Jeûner m’a sauvé la vie

        jeuner m'a sauvé la vie

        Entretien de Francoise Wilhelmi de Todelo au journal BUNTE (août 2023)

        Autrefois, on s’en moquait, aujourd’hui, ses vertus curatives sont largement prouvées : De plus en plus de gens jeûnent. Un grand nombre d’entre eux viennent ici – pour le lieu paradisiaque que Françoise Wilhelmi de Toledo, 70 ans, et son mari Raimund Wilhelmi de Toledo, 70 ans, ont marqué de leur empreinte pendant des décennies, la clinique privée Buchinger Wilhelmi au bord du lac de Constance.

        Ici, à Überlingen, un vent doux souffle par la fenêtre ouverte, les oiseaux gazouillent une mélodie constante. Pas étonnant que les personnes stressées trouvent ici de nouvelles impulsions pour une existence meilleure et plus saine. Cette année, la clinique fête son 70e anniversaire, tout comme Françoise Wilhelmi de Toledo elle-même.Cette Genevoise d’origine a pu constater par elle-même à quel point le jeûne peut contribuer à la santé physique et psychique.

        Madame Wilhelmi de Toledo, vous faites des recherches et publiez depuis de nombreuses années sur le jeûne thérapeutique et le jeûne à long terme. Quels sont ses bienfaits ?

        Il y a tellement d’effets positifs ! Le jeûne assure une réinitialisation de tout le métabolisme, par exemple en cas d’hypertension. Tout ce qui est douloureux et enflé disparaît progressivement, comme les douleurs articulaires. Et il assure une régénération unique des cellules.

        Elles entrent dans un mode de protection qui leur permet de se réparer ou de s’éliminer grâce à des processus comme l’autophagie et l’apoptose. Cette autodigestion des structures cellulaires endommagées ou obsolètes est d’autant plus active si l’on jeûne dix, quatorze jours ou plus.

        Comme cela a été démontré scientifiquement depuis quelques années, des cellules plus jeunes apparaissent lors de la réintroduction de nourriture, les fonctions organiques s’améliorent et le corps entier en profite.

        Sunset swim - Wilhelmi Klinik

        Et l’âme aussi ?

        Oui. Quand on jeûne, toute la chimie du cerveau change, les fonctions cognitives s’améliorent, on voit sa vie avec une grande clarté. Le corps peut être un peu perturbé pendant un ou deux jours lors du changement, mais ensuite, c’est le tournant, une véritable décélération s’installe : La tension artérielle et le pouls baissent et on ouvre une porte vers l’intérieur. Si l’on est bien accompagné, par exemple dans une clinique, on peut profiter de cet état. On acquiert alors de nouvelles connaissances sur ce que l’on doit soigner dans la vie.

        Chez nous, il y a des médecins et des infirmières qui s’occupent des gens, les accompagnent dans la phase d’introspection ainsi que dans le changement de métabolisme. Ceux qui jeûnent sans un tel accompagnement risquent de surcharger leur journée ou de se perdre dans des fantaisies alimentaires sans structure.

        Souvent, les gens réorganisent leur vie après le jeûne. Que voyez-vous alors ?

        Le jeûne libère le regard vers l’extérieur et l’intérieur. Certains prennent des décisions qui changent leur vie. Mais il faut faire attention : En état de jeûne, c’est comme en vacances, la perspective change, beaucoup de choses sont imaginables. Lorsque l’on revient à la vie quotidienne, tout n’est plus aussi simple. Il est donc bon de planifier consciemment son quotidien. Pendant le jeûne, il y a souvent des rêves qui suggèrent des réponses à des questions actuelles. Les personnes qui jeûnent régulièrement sont conscientes de cette dimension.

        Pourquoi de plus en plus de gens jeûnent-ils ?

        L’époque est devenue stressante et rapide. Beaucoup viennent chez nous pour ralentir, notamment les plus jeunes. Ils veulent agir consciemment de manière préventive pour se protéger des maladies.

        Auparavant, l’accent était mis sur le surpoids et les facteurs de risque qui l’accompagnent, mais maintenant les gens viennent pour faire un reset parce qu’ils sont épuisés physiquement et psychiquement. La plupart d’entre eux ont besoin d’être guidés dans cette démarche, car ils ont du mal à sortir de ce rythme. Ceux qui se laissent guider par nous vivent le jeûne comme un outil dans la palette de l’auto-thérapie, et ce pour toute une vie. Mais nous ne visons pas seulement le jeûne, mais toute la « Healthy Longevity » avec ses nombreux piliers comme l’alimentation, l’exercice, le sommeil et l’équilibre psycho-émotionnel et spirituel.

        Vous jeûniez déjà à une époque où cela était considéré comme étrange.

        Oui, on pensait autrefois que jeûner, c’était ne pas manger, dormir, c’était ne pas être actif. On ne se rendait pas compte que les deux étaient étroitement liés à la fonction de réinitialisation et de nettoyage du cerveau. J’espérais qu’en étudiant la médecine, je comprendrais correctement la physiologie du jeûne, c’est-à-dire d’où venaient les effets incroyables que j’avais moi-même expérimentés. J’ai demandé à mes professeurs : Comment fonctionne le jeûne ? Ils m’ont regardé et m’ont dit : Qu’est-ce que vous racontez ?

        Comment y êtes-vous parvenu ?

        Le jeûne m’a sauvé la vie. J’ai reçu une éducation stricte. Mon père était le patriarche, ma mère venait d’Espagne. J’avais besoin de me libérer et je souffrais de boulimie – c’était aussi quelque chose qui n’avait pas de nom à l’époque. Puis j’ai découvert le jeûne et j’ai réalisé que tous les comportements additifs avaient disparu lorsque je jeûnais. Je me sentais bien, tout simplement. Mais je n’en parlais presque pas, les gens m’auraient prise pour une folle. Jusqu’à ce qu’une amie me demande si je jeûnais. J’ai été surprise et elle m’a dit qu’elle allait chaque année à Überlingen. J’étais curieuse.

        Et le destin a voulu que vous y alliez  et que vous trouviez l’amour !

        Oui, mon mari. Et ceci : ma vocation. Ici, à Überlingen, nous voulons donner aux gens le pouvoir de vivre une vie saine et épanouissante. C’est notre idée directrice, c’est ce qui nous pousse à agir.

        Une 93ème année bien récompensée

        Une 93ème année bien récompensée

        Une belle fête

        Article invité – rédigé par Irène 

        Les 3 et 4 août dernier, Irène fêtait ses 93 ans avec autant de roses rouges (ses préférées) que d’années. Une fête simple avec l’essentiel : famille, amis et le plaisir d’être ensemble en se régalant les yeux et le ventre autour d’un bon buffet, entièrement cru, bien-sûr.

        Ceux qui la connaissent savent bien qu’à la table d’Irène on mange végétal et cru, que l’on boit de l’eau plate ou pétillante, ou bien encore son fameux cocktail de jus de pastèque au gingembre.

        Pour recevoir ses invités, la reine de ces journées avait choisi Hervé rYv ; jardinier de santé et raw chef.
        Irène apprécie particulièrement sa crusine vivante, végétale, colorée, équilibrée, exquise et inventive, ainsi que sa gentillesse, sa bonne humeur et son enthousiasme.

        Une belle fête, nourrie de beaux échanges, de discussions passionnantes et d’un menu qui donne envie :

        BUFFET
        *
        Foi-joie sur toasts croustillants tournesol-sarrasin
        Rawpizzas tiédies
        Brochettes terriyaki façon barbecrue
        Makis vivants sauce japonaise épicée
        Salades d’été variées dont le céleri en crème de rémoulade

        DESSERT
        des gâteaux d’anniversaire d’exception
        *
        Carrot cakes nappé d’un coulis acidulé mangue-agrumes
        Tartes abricot-pêche ornées d’une voluptueuse crème amandine

        Une belle récompense

        • des vidéos vues des milliers de fois, dont une avec plus de 2 millions de vues, intitulée La vie en abondance, publiée par le chou brave.
        • une page Facebook avec plus de 140 000 followers.
        • un premier livre : La vie en abondance vendu à plus de 70 000 exemplaires, publié par Biovie.
        • et pour clore sa 93ème année, un beau lynchage médiatique…

        Cette année, elle a fait l’objet d’articles à charges sortant les propos de leur contexte. Des pratiques médiatiques qui utilisent des procédés bien connus tels que la caricature, l’exagération, le détournement d’idées de fonds, et le tout avec un soupçon d’ignorance.

        Des articles qui ridiculisent et en affirment que le jeûne est une pratique dangereuse alors même que les scientifiques commencent à en percevoir les vertus suite à de nombreuses études menées dans des cliniques de jeûne notamment. En effet, un jeûne pratiqué avec discernement, comme le font les plus anciennes cultures et religions du monde, est tout à fait recommandé.
        Quant au détournement d’idées de fond, avons-nous besoin de rappeler qu’un simple conseil de bain de siège à friction (une ancienne méthode du Dr Kuhne), est devenu ni plus ni moins une incitation aux attouchements sexuels…
        De même, lorsqu’on affirme que le simple bon sens puisse être dangereux (le crudivorisme serait dangereux) alors que l’humain est la seule espèce sur notre belle planète à ne pas suivre cette habitude alimentaire (ce même humain qui n’hésite d’ailleurs pas à détruire et polluer allègrement son environnement…).

        Le constat d’Irene est sans appel:  » le monde tourne vraiment à l’envers ! « 

        Et lorsqu’on veut rectifier certains dires, c’est impossible.
        Par exemple, la page Wikipédia (à charges) d’Irène a été écrite et est controlée par on ne sait qui et la moindre proposition de correction (comme sa date de naissance pour le 4 août au lieu du 7) entraîne un bannissement pour vandalisme…

        De quoi s’interroger sur les pratiques médiatiques actuelles.

        Le problème n’est pas tant de salir la réputation d’Irène – même si ce n’est pas très agréable – mais plutôt que par cette pratique et au travers de son exemple, les medias visent à discréditer des méthodes simples, naturelles, économiques et de bon sens pouvant amener à une meilleure santé.

        Alors dans quel but ? Faire toujours plus d’audimat ou servir des intérêts ?

        Un article à charge contre la médecine ou les laboratoires pharmaceutiques serait facile écrire. Trouver des témoignages serait également très aisé. Mais cela n’aurait en fait aucun sens et n’apporterait rien.
        Ce qui importe, c’est plutôt de voir comment conjuguer les qualités de chacune des méthodes qui permettent à l’être humain de vivre en meilleur santé plus heureux et plus créatif.
        Si l’on se réfère à L’OMS, il définit la santé pour l’individu comme un « état complet de bien-être physique, mental et social ». Toujours selon l’OMS, « la Naturopathie est un ensemble de méthodes de soins visant à renforcer les défenses de l’organisme par des moyens considérés comme naturels et biologiques ».

        Merci Irène pour cet article